Il y a tout juste 6 mois, j’ai dû apprendre à mes 3 filles que leur papa était décédé. Le cauchemar tant redouté s’était transformé en réalité.
Je n’ai pas réussi à le sauver. Il ne le voulait plus. Sa souffrance lui a fait penser que la seule issue était de nous quitter.
Je l’ai retrouvé par cette chaude nuit d’été, froid, assis comme si de rien n’était.
Mais la vie devait continuer, malgré la douleur et la culpabilité. Car à 12 ans, 9 ans et 4 ans, tout le chemin reste à tracer. Et je dois me lever chaque matin pour les soutenir et les accompagner.
J’espère qu’aujourd’hui Laurent a enfin trouvé la paix et la sérénité. Mais la solitude n’a pas fini de nous envelopper.
Une réponse
Bonjour Camille,
J’ai vécu la même chose que vous, il y aura 10 ans cet été. Mon mari a décidé de mettre fin à ses jours me laissant avec ma fille de 8 ans et mon fils de 3 ans.
Il a fallu continuer à tout assumer pour les enfants, être forte devant eux et pleurer la nuit, dans la salle de bain ou la voiture quand on est seule. Et cette culpabilité de son suicide qui reste marquer à vie, cette tristesse qui m habite au plus profond de moi et ne veut plus me quitter.
Au bout de 10 ans je n’ai pas réussi à refaire ma vie.
Bon courage à vous et vos enfants