Olivier, 45 ans

Mi-juillet 2017, Olivier s”est plaint de douleurs au ventre. Il n’était jamais malade, mangeait bio, sainement, ne fumait pas et ne buvait pas. Après 2 semaines de traitement prescrit, les douleurs ne passaient pas. Notre médecin a elle-même fixé un rendez-vous chez un gastro-entérologue. Une semaine plus tard, le Gastro découvre “quelque chose” au foie et lui fixe un rendez-vous, 10 jours plus tard pour une coloscopie. Le 7 août, la colosccopie révèle une grosseur au rectum. Le lendemain matin , le chirurgien nous apprend que c’est une tumeur. 2 jours, une prise de sang, un scanner et une IRM plus tard, nous savons qu’il s’agit d’une maladie grave, un cancer peut-être, mais bon, ça va aller, se dit-on.

Le lundi 14 août, le chirurgien nous apprend que c’est un cancer du rectum avec des métastases au foie, aux poumons et des métastases osseuses au niveau du bassin. Il répond à nos questions. Nous apprenons, main dans la main, que, sans la chimio, il ne reste que quelques mois à Olivier. Nous sommes effondrés. S”en suivent rapidement les hospitalisations à répétition car la douleur augmente et la morphine ne suffit plus. Le 27 septembre, le chirurgien m’annonce qu’il ne lui reste que quelques jours. Je vous passe les détails des derniers jours qui resteront gravés dans ma mémoire et mon coeur à jamais.

Il est parti le 2 octobre 2017.

Je reste seule, depuis, avec nos 2 filles de 19 et 16 ans et notre fils de 12 ans.

J’ai perdu l’amour de ma vie, après 24 années de bonheur et d’amour partagés.

J’habite Saumur (49) et j’aimerai rencontrer des personnes qui vivent la même épreuve que moi pour faire des balades en campagne, discuter… Bref, passer du temps avec des personnes “comme moi”, qui me comprennent. J’ai beau être entourée par la famille, les amis proches, mais ils ne peuvent pas vraiment comprendre, malgré leurs efforts et leur soutien apporté depuis.

4 réponses

  1. Bonsoir
    J’ai vécu à peu de chose pres la même histoire que la votre car j’ai perdu mon épouse le 2 septembre dernier à l’âge de 45 ans après qu’un cancer du pancréas ait été diagnostiqué quelques mois auparavant.
    Je me retrouve avec mes deux fils de 14 et 11 ans et ma fille de 5 ans.
    Depuis cette expérience j’ai l’impression d’être seul au monde car j’ai vraiment l’impression d’être le seul à avoir vécu cette épreuve tragique.
    En lisant votre récit j’ai pu constater que vous aviez vécu un scénario assez similaire au mien.
    En définitif, je me dis qu’il n’y a pas que moi…
    Bien à vous

  2. La vie a basculé le 15 juin 2017. On détecte un cancer du sein stade 4 à mon mari (rare mais malheureusement il fera partie des statistiques). Il s’est battu pendant presque 2 ans avec un tas de chimiothérapies qui ne fonctionnaient pas, des rayons pour ses métastases au cerveau, deux talcage, et j’en passe. Sa dégénérescence physique et mentale à été le plus difficile à vivre. Je n’arrive pas à effacer ses derniers moments de ma tête. Avant sa maladie c’était un homme fort…. Aujourd’hui je suis veuve depuis 3 mois… J’ai 3 enfants… L’aide des proches mais je me sens seule, vide. Mon mari me manque tellement. C’était mon premier amour… J’avais 15 ans j’en ai 40 aujourd’hui. Peut on se remettre un jour ? J’ai encore l’impression d’être dans un mauvais rêve, je vais me réveiller…

    1. Mon Grand Amour est également mort le 15 juin 2017 d’un cancer généralisé après deux ans de souffrance. Je l’ai accompagné jusqu’à son dernier souffle. Nous avons vécu le même drame au même moment. L’absence est toujours aussi difficile. Il est mort l’année de mes 40 ans il en avait 53. Moi aussi il était mon premier amour. Je vous rassure parfois la vie nous réserve quelques surprise. En effet je vois un copain d’enfance depuis quelques mois. L’absence et malgré tout toujours là et cette nouvelle relation réveille aussi d’autres émotions qui ne sont pas faciles à gérer. J’ai du mal à m’autoriser à vivre quelques petits bonheurs et je souffre encore. Voilà mon expérience pour vous témoigner de toute ma compassion et vous dire que c’est possible…. à bientôt de vous lire si vous le souhaitez

  3. Bonjour voisine😊
    Mon histoire est similaire, mais il s’agit d’une erreur médicale au début.
    L’hôpital qui a opéré mon mari de l’appendicite , lors de nos vacances, à oublié de nous communiquer les résultats de la biopsie…. Et c’était un cancer stade 1 de l’appendice, soignable à 98 %
    Après des mois de douleurs incompréhensibles, le chirurgien a découvert un cancer métastasique du colon, au péritoine, foie… Évidemment on a espéré une opération miracle mais les métastases n’ont pas suffisamment réduit…
    Et cette fois c’est une médecin gastro d’une clinique de Tours ou j’habite qui a décidé de monter la dose de cortisone de mon mari puis de l’arrêter du jour au lendemain… Ceci malgré mes doutes et mes questions… Il est tombé dans le coma et a fini par refaire surface durant 1 mois ou je l’ai veillé nuit et jour.

    Mon mari avait entamé une procédure pour l’oubli de communication de ses résultats, je n’ai pas eu l’envie de le faire pour cette gastroenterologue qui n’est pas appréciée, de toute façon.
    Il est mort en pleurant et en hurlant, lui si doux, insultait le monde entier et particulièrement notre fille de 16 ans qui n’arrivait plus à lui parler mais essayait de faire le pitre.
    C’était en novembre 2018 et aujourd’hui ma fille est tombée dans une profonde dépression, elle me supplie de déménager mais je n’en n’ai pas les moyens…
    Elle voit une psy qui est top!
    Nous nous entendons très bien et nous vivons au jour le jour, en confinement constant et voulu depuis son décès.
    Mes amis sont loin, ma famille très décevante mais on y arrivera, j’essaie de tenir les promesses que je lui ai faites.

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